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2 - De l’exposition japonaise de peintres de l’Ecole de Rouen

2 - De l’exposition japonaise de peintres de l’Ecole de Rouen 


Notre dernier article vous faisait prendre l'avion à Roissy afin de rallier Tokyo pour l'exposition itinérante « l'estuaire de la Seine, l'invention d'un paysage », dont Annette HAUDIQUET (Conservateur en chef du Musée André MALRAUX du Havre) assure le Commissariat en parrainage avec le Brain Trust Inc. de Tokyo.

10 toiles de peintres de l'Ecole de Rouen y sont accrochées, dont Léon-Jules LEMAITRE, Charles FRECHON, Joseph DELATTRE, Robert-Antoine PINCHON et Albert LEBOURG.

Arrêtons-nous sur l''œuvre exposée de ce dernier.

Bien que les Historiens d'Art cloturent "L’Impressionnisme" en 1886, date de la dernière exposition du groupe, ils s'accordent à prolonger le Mouvement jusqu'en 1914, au vu des recherches sérielles de Claude MONET, comme celles de Camille PISSARRO (voir ses Ports de Rouen, de Dieppe ou du Havre) et des envolées lyriques de RENOIR notamment avec ses baigneuses.

Albert LEBOURG est né à Montfort-sur-Risle en 1849. École Municipale de Peinture, 5 ans à Alger comme professeur de dessin, retour à Paris en 1877, il participe aux 4ème et 5ème expositions impressionnistes de 1879 et 1880, avec MONET, PISSARRO, DEGAS, CAILLEBOTTE, GAUGUIN, Berthe MORISOT etc... En 1892, Albert LEBOURG achète un appartement sur les quais à Rouen. Ainsi, nombre de ses compositions montre le Pré aux Loups, sous tous les temps.

D'un pinceau très enlevé, notre tableau, « Le Pré aux Loups, Rouen » (54x81, SBD, coll. Part.) date des années autour de 1900.

Albert LEBOURG - Le Pré aux Loups, Rouen
Albert LEBOURG - Le Pré aux Loups, Rouen

 A l'instar d'Alfred SISLEY, Albert LEBOURG accorde une importance prépondérante au ciel. Quand on l'interrogeait, SISLEY disait qu'il débutait ses tableaux par le ciel, afin d'imprimer à sa composition toute l'atmosphère recherchée.

Il en est de même pour LEBOURG qui ajoutait qu'il ne fallait jamais "terminer" un ciel, laissant ainsi un effet suspendu, mouvant.

François LESPINASSE, dans le catalogue de 2010 "Une Ville pour l'impressionnisme ; Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen'"(1), insiste : « Dans tous ses tableaux, l'artiste décrit avec maestria le ciel rouennais dont il a parfaitement saisi l'atmosphère : d'une brosse rapide, il alterne une bande rosée, puis bleue, et de nouveau rose plus soutenu, et l'effet général est arrêté (sic) ».

1-  Une Ville pour l'impressionnisme ; Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen, 2010 - Ed Skira, p.340.

 

 

                                                                                              Hubert Priaucey

(Voir aussi l’article suivant)

Nous remercions Mme Haudiquet pour ses clichés du Japon.

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