Joseph DELATTRE

Joseph DELATTRE

à Saint-Aubin-lès-Elbeuf


Joseph Delattre, Vases de roses, pastel, sbg, 47x65, coll. particulière


Sur un entablement, Joseph Delattre (Déville-lès-Rouen 1858 – Petit Couronne 1912) a réuni un ensemble varié de différentes espèces de roses. Les plus claires sont piquées dans une jardinière de faïence blanche aux décors bleus, tandis que les roses rouges partagent, avec d’autres espèces jaunes et roses, un pot de terre cuite rustique, au pied duquel gisent un bouton et quelques feuilles desséchées.


Dans le même esprit, nous reproduisons un autre bouquet, cette fois-ci de dahlias blancs et jaunes dans un vase de faïence bleue gravée de losanges blancs.

Joseph Delattre, Fleurs, pastel, sbd, 66x45, coll. particulière


La finalité avouée de ces pastels n’est autre que le déferlement de couleurs : du blanc à peine rosé au carmin le plus rutilant, en passant par toute la variété des jaunes dont le cœur de la fleur se pare d’orange pourpré, par des verts tendres et laiteux pour le dos des feuilles et des teintes bouteille et bien sûr, par un dégradé de roses tendres et évanescents mêlés de crème ou arborant des reflets rubescents…

En se rapprochant de ces pastels, le spectateur découvre les traits étonnamment puissants figurant les fleurs pourtant si légères à distance. De longs coups de crayon marquent les pétales de front, ce qui donne à la composition un caractère très impressionniste.

Ajoutons que la signature au trait continu partant du "D", barrant les deux "t" et chapeautant l'intégralité de l'autographe est utilisée jusqu'à la fin des années 1880 (ensuite il ne barre que les deux "t").

Dans son ouvrage, ‘Journal de l’Ecole de Rouen 1877 – 1945’ de 2006, François Lespinasse explique que ces pastels ont dû être réalisés au début de 1885, puisque Joseph Delattre, souffrant d’une forte et prolongée ‘affection de poitrine’, ne pouvait quitter sa chambre.


Notez que ces deux magnifiques œuvres , toutes deux de collections particulières, sont accrochées et visibles en ce moment, à la Mairie de Saint-Aubin, pour l’exposition Fleurs et Natures Mortes.

                                                                                     Hubert Priaucey


Sources :
-Bernard du Chatenet : Joseph Delattre, 1974, éd BDS Rouen ;
-François Lespinasse : Journal de l’Ecole de Rouen 1877 – 1945’, 2006 ;
-François Lespinasse : Joseph Delattre, 2012, éd A.E.R. ;
-archives personnelles


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